L’électrification solaire du collège de Bologo
Réalisation 2014
Lire et travailler dans un collège de brousse après 18 heures quand la nuit est tombée. Organiser des cours d’alphabétisation, du soutien, utiliser la bibliothèque existante, organiser des cours du soir (ils se font actuellement entre 12 h et 15h quand il fait jour).
Cette amélioration pour l’enseignement en brousse est incontestable. Le projet comporte l’électrification de 2 salles de classes et de la bibliothèque
Réalisation, septembre 2014
L’entreprise Soleil Plus a réalisé l’électrification de 2 salles de classe du collège et de la salle bibliothèque comme prévu en septembre. Lors de sa mission en octobre-novembre, Mil’Ecole a eu un accueil très festif et cérémonial pour l’inauguration de la première réalisation sur place de Mil’Ecole : toutes les écoles du village étaient représentées et une jolie plaque signale le chantier.
Désormais le logo de Mil’Ecole trône en bonne place sur la façade du collège de Bologo
Batteries du collège placées dans un local fermé
Toutes les écoles étaient représentées
Inauguration
Plaque apposée sur le mur du collège
Problématique
Nos expériences d’électrification d’établissements scolaires lors de nos années avec l’association Les Puisatiers nous ont montré que la technique est au point et que les coûts ont tendance à diminuer. Mais cela nous a amené à réfléchir sur la pérennité des installations financées.
Qui nommer comme responsables des installations ?
Les directeurs d’école, ou de collège ?
Mais on sait qu’ils sont parfois sur place soumis à des pressions de la population locale pour l’accès à ces équipements (en particulier des batteries) et qu’ils peuvent rarement avoir tout sous contrôle surtout quand ils ne sont pas là.
Et en cas de mutations (relativement fréquentes) qui remet au nouveau directeur la responsabilité de cet équipement ?
Le directeur du collège de Bologo et son équipe de professeurs particulièrement dynamiques
Une partie des collégiens de Bologo devant le bâtiment qui a été électrifié
A qui confier l’entretien courant des installations ?
– Qui doit nettoyer les plaques solaires sur les toits ?
– Qui doit nettoyer les dégâts des termites sur les installations (coffres en bois), ou les nids d’insectes sur les ampoules…au retour de la saison des pluies ?
Un gardien pourrait bien en toute bonne foi jeter un seau d’eau sur les installations électriques…Certains ont cassé des douilles en dévissant des ampoules pour les protéger d’un vol éventuel…
– Quand les instits ou profs donnent du matériel à réparer à proximité, ils se font parfois avoir en termes de coûts (parce qu’ils ne sont pas spécialistes).
Ayant un peu enquêté sur d’autres expériences en particulier dans une école de la ferme pilote Guiè nous sommes arrivés à deux conclusions :
1. Il est indispensables que ces équipements « sensibles » (batteries et régulateur) soient placés dans des lieux vraiment sécurisés auxquels le moins de personnes possibles aient accès, et en ce sens un « magasin » de l’établissement scolaire est idéal…
Il est intéressant aussi d’installer dans ce magasin un interrupteur général qui sera géré par le directeur. Il évitera que l’on joue trop avec les interrupteurs des salles équipées aux heures où il n’y a aucune raison de se servir de l’électricité. « Allumer-Éteindre » est tellement magique pour une population qui n’avait jusque là aucun usage de la « fée » électricité.
2. Un comité de gestion de l’équipement doit être établi, associant l’équipe éducative bénéficiaire et les différentes instances représentatives de la population du village.
– Le Chef coutumier
– Le Président du Conseil villageois
– 1 Conseiller Municipal du village
– Le Président de l’APE (Association des Parents d’élèves
– La Présidente AME (Association des Mères Educatrices)
– Le Directeur de l’établissement scolaire
– 1 enseignant
– 1 représentant des élèves
Et définir les règles de maintenance et son partage
Vous trouverez (en PDF téléchargeable) la convention de gestion qui sera établie pour les installations au collège de Bologo.