Un bulli pour Goéma  (réalisation 2015-2016)

Une grande retenue d’eau de pluie (8000 m3) pour un village du Sahel qui n’a qu’un forage pour 2 000 habitants : voilà un chantier qui va changer la vie quotidienne de cette communauté !
La direction technique de ces travaux est conduite par la ferme pilote de Goéma du réseau TERRE VERTE.
L’exécution des travaux se fait à la main contre rémunération par la population du village dans le cadre de travaux à Haute Intensité de Mains d’œuvre (HIMO), un dispositif social qui permet, en échange du travail réalisé par les villageois, de soutenir les revenus des familles paysannes.
Le financement sera assuré de façon tripartite par Mil’Ecole, une subvention de l’Agence de l’Eau Rhin-Meuse et la participation en nature de la population locale.

2ème étape

Creusage du déversoir et montée de la digue

Ce déversoir ce situe perpendiculairement à la digue.
Au final, il aura 20 m de large sur près de 200 m de long et 1 m de profondeur. Il est réalisé par 50 nouvelles équipes. La terre du creusage sert à monter la digue.

La 3ème étape sera de creuser la mare proprement dit et finir de monter la digue. Elle se déroulera en mars et avril.
En mai aux premières pluies, tout doit être prêt !



La vidéo montée en février 2016

Toutes les images du creusage du déversoir ont été prises en février 2016 par Martine Dupays, Pascal Matofelix et Edith Pichard. Celles du creusage de la double tranchée d’étanchéité (les fondations) ont été prises en décembre-janvier par Boureima Kiemtoré de la ferme de Guié.

1ère étape

Creusage des deux tranchées d’étanchéité.

Ce sont les fondations de la digue qui aura 278 m de long et 12 m de large.
Elles sont situées à 50 cm de part et d’autre de l’axe de la digue. La profondeur est de 2 m dans les coins où le courant d’eau est fort et de 1 m quand le courant d’eau est moins fort.
11 équipes (environ une cinquantaine de personnes) travaillent.
Cette première étape devrait se terminer dans la première quinzaine du mois de Janvier.

Bulli_Goéma6
Bulli_Goéma7
Bulli_Goéma8

L’exécution des travaux se fait à la main contre rémunération par la population du village (photos décembre 2015)

Bulli_Goéma2
Bulli_Goéma1
Bulli_Goéma5

(A gauche)  L’érosion du sol actuellement à Goéma.                                                                       (A droite)  Un bulli réalisé à Filly

Situation du bulli

Goéma, un village sahélien, près de Kaya, au Nord Est du Burkina Faso.
Actuellement il n’y a qu’un seul forage pour 2 000 habitants et la population se heurte à une grande difficulté pour trouver de l’eau : les recherches pour de nouveaux forages dans le sous-sol de roches volcaniques compactes restent infructueuses à ce jour.

 

Pour améliorer significativement la vie quotidienne des populations

La retenue d’eau permettra aux habitants :

– de cuisiner (l’eau est bouillie longtemps lors de la cuisson des repas)
– de faire la vaisselle
– de se laver
– de laver le linge

La pression sur l’unique forage sera limitée en privilégiant son usage à l’eau de boisson.

 

Pour développer des activités

  • Il sera possible de fabriquer les briques de banco pour les habitations
  • Vergers et maraîchages pourront s’y déployer et les animaux s’y abreuver
  • Le microclimat qu’il engendrera tout autour attirera poissons et oiseaux.

 

Pour combattre l’érosion des sols

La retenue -au moins partielle- des crues violentes va :

– Limiter en aval l’érosion des sols cultivables (érosion liée au ruissèlement intense de la saison des pluies)
– Protéger des inondations les habitations les plus menacées
Faciliter l’infiltration des eaux vers la nappe phréatique

La digue servira de passage entre concessions et facilitera l’accès au CSPS et à l’école.

Historique de la construction du projet

Le choix de l’emplacement de la retenue d’eau doit répondre à des critères techniques : courant d’eau, bas-fond…
Mais c’est aussi des terres ennoyées, le déplacement de concessions…
Il doit de ce fait répondre à un consensus TOTAL des villageois.

TERRE VERTE n’entreprend aucune étude technique sans ce consensus total.

2009  La demande est émise par la population
2011-2012  Un emplacement proposé par le village est suspendu : une seule famille restait réticente à se déplacer malgré le soutien proposé par les autres.
2013  Un autre site proposé fait l’unanimité
2015  La pluie exceptionnelle (117 mm) très rare du  5 Août 2015 a amené l’équipe technique de TERRE VERTE à relocaliser le site pour éviter tout risque, en cas de retour d’une précipitation aussi important.

En novembre-décembre 2015 les travaux ont commencé.