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Un périmètre bocager à Toéghin

(Réalisation 2017)

Notre gros projet en cours auprès de la ferme pilote de Goéma

Toéghin est un village qui jouxte Goéma : l’aménagement du périmètre bocager de plus de 100 ha est un chantier qui est financé – via la donation Roger – par Mil’Ecole et qui devrait être opérationnel pour la saison agricole 2018, permettant à plus de 30 familles de bénéficier chacune de 4 champs équipés aux techniques de rétention d’eau de pluie et de conservation des sols promues par les fermes pilotes du réseau TERRE VERTE Burkina.

Muri depuis 4 ans ce projet n’attendait plus que son financement. C’est un long cheminement entre la première demande des villageois auprès de la ferme pilote de Goéma et l’aménagement proprement dit qui n’est entrepris que s’il est accepté à l’unanimité des habitants : pourparlers et rencontres avec la population du village, puis étude de faisabilité ; le choix des bénéficiaires et la répartition des lots relèvent de décisions prises par les populations elles-mêmes…
Voir le plan en pdf : la répartition des 36 lots du périmètre de Toéghin

L’aménagement proprement dit du périmètre bocager est un travail réalisé par les futurs bénéficiaires et des équipes rémunérées en HIMO (« Haute Intensité Main d’œuvre »). L’ensemble est supervisé par les techniciens de la ferme pilote.

Pour voir notre présentation de l’aménagement d’un périmètre bocager selon TERRE VERTE sous forme de diaporama commenté : Le périmètre bocager en diaporama,  Pdf téléchargeable

Le pourtour du périmètre

Après le marquage au sol et le métrage (sur plus de 4 km), des futures tranchées de délimitation d’un périmètre c’est le long travail du creusage des tranchées de la clôture de 40 cm de large sur 30 cm de profondeur pour y placer la haie mixte : la clôture (piquets et grillage) encadrée par une haie vive. La terre du creusage forme aussi les diguettes qui retiendront l’eau de pluie.

Le défrichage du pourtour est réalisé par les bénéficiaires et le creusage par des équipes payées en HIMO. Commencés en janvier, les travaux ont duré jusqu’en juin : le tracé a rencontré parfois des terrains latéritiques qui se trouvent à peine à 10 cm du sol où les arbustes de la haie mixte ne pourraient pas bien se développer.  Ils ont dû creuser jusqu’au sol meuble en profondeur pour le développement des racines des arbustes de la haie : technique dénommée alors « tranchée racinaire », à l’instar des « puits racinaires » qu’ils font pour la plantation des arbres (routes, vergers)

Pour comprendre la technique du puits racinaire, voir notre article sur BurkinaDoc : Pour assurer la croissance rapide d’un arbre planté au Sahel : le puits racinaire (sans arrosage durant les 8 mois de saison sèche)

A l’intérieur du périmètre
L’aménagement des champs 

144 champs sont ainsi à aménager :
Une tranchée autour de chacun d’eux pour la plantation des haies vives (sans clôture) et la formation des diguettes.

Et une mare creusée au point le plus bas du champ.
Les bénéficiaires du périmètre défrichent les champs pour préparer le terrain à l’étude topographique (avec le laser) afin de déterminer la position des mares dans chaque champ

Des équipes rémunérées creusent les tranchées et les mares. Des premières pluies en mai ont un peu facilité le creusage.
Cette étape a commencé en février, elle était encore en cours fin juillet

Pose de la clôture

Très attendus piquets et grillage sont enfin arrivés en mai : le cheminement depuis Luxembourg est long, très long.
Mahamadi écrit : « Les piquets et les grillages du périmètre de Toéghin sont bien arrivés à Goéma. C’est la population de Toéghin qui nous a aidés à décharger les matériels dans le magasin. C’était des moments pleins de joie et d’émotion »

En juin, les travaux se sont poursuivis pour la pose de la clôture du périmètre (et ils devraient se terminer en juillet), et la plantation de la haie.

Les barrières et portes couchées pour éviter l’intrusion du bétail dans le périmètre bocager sont commandées et devraient aussi être posées, ainsi que le défrichage extérieur « pare-feu » afin de protéger le périmètre des feux de brousse encore utilisés en agriculture traditionnelle, mais proscrit à l’intérieur des terres gérées par la ferme pilote.

Une mise en culture dès 2017

Très motivés par les rendements agricoles obtenus dans le 1^er périmètre bocager réalisé à Goéma et certains lots étant déjà prêts, des bénéficiaires ont déjà préparé le zaï pour une mise en culture dès cette année… avec un an d’avance